II. 32
Et c'est alors que je crus entendre du bruit dans la maison, comme un
craquement imperceptible qui venait de l'étage. Je prêtai l'oreille attentivement,
mais je n'entendis plus rien, ni à l'étage, ni dans toute la mason, seulement
le ronronnement régulier du réfrigérateur qui se faisait entendre au loin
dans la cuisine. Je ressortis du bureau et me rendis sans bruit dans le
vestibule, où je m'immobilisai contre le mur. La rampe de l'escalier se
dressait devant moi dans l'obscurité, et j'apercevais le couloir du premier
étage en haut des marches, où Biaggi* se tenait peut-être, qui se cachait
dans l'ombre de quelque meuble. J'avançai jusqu'à l'escalier et commençai
à monter. Je montais lentement, les yeux fixés devant moi qui tâchaient de
percer quelque peu l'obscurité du couloir. Arrivé sur le palier, j'hésitai
un instant avant de continuer et, m'engageant sans bruit dans le couloir,
je m'introduisis tour à tour dans chacune des deux chambres qui se trouvaient
à l'étage, la chambre à coucher des Biaggi* et la chambre d'amis, découvrant
à chaque fois une chambre parfaitement vide dans l'obscurité. Les lits
n'avaient été défaits dans aucune des deux chambres, et il n'y avait aucune
trace de présence ni dans l'une ni dans l'autre, aucun vêtement qui traînait
sur les chaises, aucun journaux sur les tables de nuit. Il n'y avait personne
à l'étage, et la maison des Biaggi* était vide, apparemment.
J'étais certain, pourtant, que Biaggi* se trouvait dans le village cette
nuit. J'avais quitté la maison, et la façade de l'hôtel s'élevait devant
moi dans l'obscurité, avec son mauvais crépi blanc dont les aspérités don-
naient un aspect rugueux et grossier à la pierre. Tous les volets étaient
fermés le long de la façade, à l'exception de celui d'une chambre au premier
étage, que le vent faisait battre doucement contre le mur. Se pouvait-il
que ce fût celui de ma chambre ? Mais ne l'avais-je pas fermé avant de partir ?
Le vent soufflait en rafales, et j'eus très froid soudain, comme si toute la
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Et c'est alors que je crus entendre du bruit dans la maison, comme un
craquement imperceptible qui venait de l'étage. Je prêtai l'oreille attentivement,
mais je n'entendis plus rien, ni à l'étage, ni dans toute la mason, seulement
le ronronnement régulier du réfrigérateur qui se faisait entendre au loin
dans la cuisine. Je ressortis du bureau et me rendis sans bruit dans le
vestibule, où je m'immobilisai contre le mur. La rampe de l'escalier se
dressait devant moi dans l'obscurité, et j'apercevais le couloir du premier
étage en haut des marches, où Biaggi* se tenait peut-être, qui se cachait
dans l'ombre de quelque meuble. J'avançai jusqu'à l'escalier et commençai
à monter. Je montais lentement, les yeux fixés devant moi qui tâchaient de
percer quelque peu l'obscurité du couloir. Arrivé sur le palier, j'hésitai
un instant avant de continuer et, m'engageant sans bruit dans le couloir,
je m'introduisis tour à tour dans chacune des deux chambres qui se trouvaient
à l'étage, la chambre à coucher des Biaggi* et la chambre d'amis, découvrant
à chaque fois une chambre parfaitement vide dans l'obscurité. Les lits
n'avaient été défaits dans aucune des deux chambres, et il n'y avait aucune
trace de présence ni dans l'une ni dans l'autre, aucun vêtement qui traînait
sur les chaises, aucun journaux sur les tables de nuit. Il n'y avait personne
à l'étage, et la maison des Biaggi* était vide, apparemment.
J'étais certain, pourtant, que Biaggi* se trouvait dans le village cette
nuit. J'avais quitté la maison, et la façade de l'hôtel s'élevait devant
moi dans l'obscurité, avec son mauvais crépi blanc dont les aspérités don-
naient un aspect rugueux et grossier à la pierre. Tous les volets étaient
fermés le long de la façade, à l'exception de celui d'une chambre au premier
étage, que le vent faisait battre doucement contre le mur. Se pouvait-il
que ce fût celui de ma chambre ? Mais ne l'avais-je pas fermé avant de partir ?
Le vent soufflait en rafales, et j'eus très froid soudain, comme si toute la
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Et c'est alors que je crus entendre du bruit dans la maison, comme un
craquement imperceptible qui venait de l'étage. Je prêtai l'oreille attentivement,
mais je n'entendis plus rien, ni à l'étage, ni dans toute la mason, seulement
le ronronnement régulier du réfrigérateur qui se faisait entendre au loin
dans la cuisine. Je ressortis du bureau et me rendis sans bruit dans le
vestibule, où je m'immobilisai contre le mur. La rampe de l'escalier se
dressait devant moi dans l'obscurité, et j'apercevais le couloir du premier
étage en haut des marches, où Biaggi* se tenait peut-être, qui se cachait
dans l'ombre de quelque meuble. J'avançai jusqu'à l'escalier et commençai
à monter. Je montais lentement, les yeux fixés devant moi qui tâchaient de
percer quelque peu l'obscurité du couloir. Arrivé sur le palier, j'hésitai
un instant avant de continuer et, m'engageant sans bruit dans le couloir,
je m'introduisis tour à tour dans chacune des deux chambres qui se trouvaient
à l'étage, la chambre à coucher des Biaggi* et la chambre d'amis, découvrant
à chaque fois une chambre parfaitement vide dans l'obscurité. Les lits
n'avaient été défaits dans aucune des deux chambres, et il n'y avait aucune
trace de présence ni dans l'une ni dans l'autre, aucun vêtement qui traînait
sur les chaises, aucun journaux sur les tables de nuit. Il n'y avait personne
à l'étage, et la maison des Biaggi* était vide, apparemment.
J'étais certain, pourtant, que Biaggi* se trouvait dans le village cette
nuit. J'avais quitté la maison, et la façade de l'hôtel s'élevait devant
moi dans l'obscurité, avec son mauvais crépi blanc dont les aspérités don-
naient un aspect rugueux et grossier à la pierre. Tous les volets étaient
fermés le long de la façade, à l'exception de celui d'une chambre au premier
étage, que le vent faisait battre doucement contre le mur. Se pouvait-il
que ce fût celui de ma chambre ? Mais ne l'avais-je pas fermé avant de partir ?
Le vent soufflait en rafales, et j'eus très froid soudain, comme si toute la
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Et c'est alors que je crus entendre du bruit dans la maison, comme un
craquement imperceptible qui venait de l'étage. Je prêtai l'oreille attentivement,
mais je n'entendis plus rien, ni à l'étage, ni dans toute la mason, seulement
le ronronnement régulier du réfrigérateur qui se faisait entendre au loin
dans la cuisine. Je ressortis du bureau et me rendis sans bruit dans le
vestibule, où je m'immobilisai contre le mur. La rampe de l'escalier se
dressait devant moi dans l'obscurité, et j'apercevais le couloir du premier
étage en haut des marches, où Biaggi* se tenait peut-être, qui se cachait
dans l'ombre de quelque meuble. J'avançai jusqu'à l'escalier et commençai
à monter. Je montais lentement, les yeux fixés devant moi qui tâchaient de
percer quelque peu l'obscurité du couloir. Arrivé sur le palier, j'hésitai
un instant avant de continuer et, m'engageant sans bruit dans le couloir,
je m'introduisis tour à tour dans chacune des deux chambres qui se trouvaient
à l'étage, la chambre à coucher des Biaggi* et la chambre d'amis, découvrant
à chaque fois une chambre parfaitement vide dans l'obscurité. Les lits
n'avaient été défaits dans aucune des deux chambres, et il n'y avait aucune
trace de présence ni dans l'une ni dans l'autre, aucun vêtement qui traînait
sur les chaises, aucun journaux sur les tables de nuit. Il n'y avait personne
à l'étage, et la maison des Biaggi* était vide, apparemment.
J'étais certain, pourtant, que Biaggi* se trouvait dans le village cette
nuit. J'avais quitté la maison, et la façade de l'hôtel s'élevait devant
moi dans l'obscurité, avec son mauvais crépi blanc dont les aspérités don-
naient un aspect rugueux et grossier à la pierre. Tous les volets étaient
fermés le long de la façade, à l'exception de celui d'une chambre au premier
étage, que le vent faisait battre doucement contre le mur. Se pouvait-il
que ce fût celui de ma chambre ? Mais ne l'avais-je pas fermé avant de partir ?
Le vent soufflait en rafales, et j'eus très froid soudain, comme si toute la