II. 33
fraîcheur de la nuit s'était abattue sur moi en un instant, car j'étais
certain d'avoir fermé le volet de ma chambre avant de partir.
La lune était presque entièrement voilée dans le ciel maintenant, et
la façade de l'hôtel demeurait silencieuse en face de moi, dont les murs
plâtreux étaient comme mangés d'efflorescences grisâtres. Sur le toit du
bâtiment, à côté de la grande antenne de télévision dirigée vers le pylône
émetteur de la montagne, s'élevait l'enseigne lumineuse de l'hôtel dont
les lettres de néon étaientes se dressaient à la verticale dans la nuit. Il
y avait une rangée de quatre volets identiques au premier étage, qui ne
semblaient pas correspondre à des chambres, mais à un grenier plutôt, une
sorte de mansarde nichée sous la corniche. Et je me souvins alors que la
nuit dernière, quand j'étais remonté dans ma chambre après le dîner, j'avais
remarqué la présence d'un petit escalier tout au fond du couloir, qui m'avait
fait penser qu'il y avait peut-être encore des chambres là-haut, car j'avais
été intrigué par un bruit qui venait du grenier, un bruit monotone qui
résonnait étrangement ce soir-là dans les couloirs de l'hôtel -- comme si
quelqu'un tapait à la machine dans sa chambre.
Car Biaggi se trouvait à l'hôtel en réalité, il ne pouvait être qu'à
l'hôtel s'il se trouvait à Sasuelo. Il avait dû prendre une chambre à l'hôtel
quelques jours avant mon arrivée et s'était isolé là complètement pour travailler
en se gardant évidemment de prévenir quiconque. Ce qui faisait que, non seu-
lement il savait que je me trouvais à Sasuelo, mais qu'il m'observait sans
doute de très près depuis mon arrivée, surveillant toutes mes allées et venues
avec d'autant plus de facilité qu'il se trouvait lui-même à l'intérieur de
l'hôtel. Car Biaggi avait dû me voir arriver à l'hôtel selon toute vraisem-
blance, et c'était lui en réalité qui s'était caché de moi pendant ces
quelques jours, ne sortant de sa chambre que quand il était sûr de ne pas
me croiser dans l'hôtel, alors que, dans le même temps, je croyais me cacher
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fraîcheur de la nuit s'était abattue sur moi en un instant, car j'étais
certain d'avoir fermé le volet de ma chambre avant de partir.
La lune était presque entièrement voilée dans le ciel maintenant, et
la façade de l'hôtel demeurait silencieuse en face de moi, dont les murs
plâtreux étaient comme mangés d'efflorescences grisâtres. Sur le toit du
bâtiment, à côté de la grande antenne de télévision dirigée vers le pylône
émetteur de la montagne, s'élevait l'enseigne lumineuse de l'hôtel dont
les lettres de néon étaientes se dressaient à la verticale dans la nuit. Il
y avait une rangée de quatre volets identiques au premier étage, qui ne
semblaient pas correspondre à des chambres, mais à un grenier plutôt, une
sorte de mansarde nichée sous la corniche. Et je me souvins alors que la
nuit dernière, quand j'étais remonté dans ma chambre après le dîner, j'avais
remarqué la présence d'un petit escalier tout au fond du couloir, qui m'avait
fait penser qu'il y avait peut-être encore des chambres là-haut, car j'avais
été intrigué par un bruit qui venait du grenier, un bruit monotone qui
résonnait étrangement ce soir-là dans les couloirs de l'hôtel -- comme si
quelqu'un tapait à la machine dans sa chambre.
Car Biaggi se trouvait à l'hôtel en réalité, il ne pouvait être qu'à
l'hôtel s'il se trouvait à Sasuelo. Il avait dû prendre une chambre à l'hôtel
quelques jours avant mon arrivée et s'était isolé là complètement pour travailler
en se gardant évidemment de prévenir quiconque. Ce qui faisait que, non seu-
lement il savait que je me trouvais à Sasuelo, mais qu'il m'observait sans
doute de très près depuis mon arrivée, surveillant toutes mes allées et venues
avec d'autant plus de facilité qu'il se trouvait lui-même à l'intérieur de
l'hôtel. Car Biaggi avait dû me voir arriver à l'hôtel selon toute vraisem-
blance, et c'était lui en réalité qui s'était caché de moi pendant ces
quelques jours, ne sortant de sa chambre que quand il était sûr de ne pas
me croiser dans l'hôtel, alors que, dans le même temps, je croyais me cacher
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fraîcheur de la nuit s'était abattue sur moi en un instant, car j'étais
certain d'avoir fermé le volet de ma chambre avant de partir.
La lune était presque entièrement voilée dans le ciel maintenant, et
la façade de l'hôtel demeurait silencieuse en face de moi, dont les murs
plâtreux étaient comme mangés d'efflorescences grisâtres. Sur le toit du
bâtiment, à côté de la grande antenne de télévision dirigée vers le pylône
émetteur de la montagne, s'élevait l'enseigne lumineuse de l'hôtel dont
les lettres de néon étaientes se dressaient à la verticale dans la nuit. Il
y avait une rangée de quatre volets identiques au premier étage, qui ne
semblaient pas correspondre à des chambres, mais à un grenier plutôt, une
sorte de mansarde nichée sous la corniche. Et je me souvins alors que la
nuit dernière, quand j'étais remonté dans ma chambre après le dîner, j'avais
remarqué la présence d'un petit escalier tout au fond du couloir, qui m'avait
fait penser qu'il y avait peut-être encore des chambres là-haut, car j'avais
été intrigué par un bruit qui venait du grenier, un bruit monotone qui
résonnait étrangement ce soir-là dans les couloirs de l'hôtel -- comme si
quelqu'un tapait à la machine dans sa chambre.
Car Biaggi se trouvait à l'hôtel en réalité, il ne pouvait être qu'à
l'hôtel s'il se trouvait à Sasuelo. Il avait dû prendre une chambre à l'hôtel
quelques jours avant mon arrivée et s'était isolé là complètement pour travailler
en se gardant évidemment de prévenir quiconque. Ce qui faisait que, non seu-
lement il savait que je me trouvais à Sasuelo, mais qu'il m'observait sans
doute de très près depuis mon arrivée, surveillant toutes mes allées et venues
avec d'autant plus de facilité qu'il se trouvait lui-même à l'intérieur de
l'hôtel. Car Biaggi avait dû me voir arriver à l'hôtel selon toute vraisem-
blance, et c'était lui en réalité qui s'était caché de moi pendant ces
quelques jours, ne sortant de sa chambre que quand il était sûr de ne pas
me croiser dans l'hôtel, alors que, dans le même temps, je croyais me cacher
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fraîcheur de la nuit s'était abattue sur moi en un instant, car j'étais
certain d'avoir fermé le volet de ma chambre avant de partir.
La lune était presque entièrement voilée dans le ciel maintenant, et
la façade de l'hôtel demeurait silencieuse en face de moi, dont les murs
plâtreux étaient comme mangés d'efflorescences grisâtres. Sur le toit du
bâtiment, à côté de la grande antenne de télévision dirigée vers le pylône
émetteur de la montagne, s'élevait l'enseigne lumineuse de l'hôtel dont
les lettres de néon étaientes se dressaient à la verticale dans la nuit. Il
y avait une rangée de quatre volets identiques au premier étage, qui ne
semblaient pas correspondre à des chambres, mais à un grenier plutôt, une
sorte de mansarde nichée sous la corniche. Et je me souvins alors que la
nuit dernière, quand j'étais remonté dans ma chambre après le dîner, j'avais
remarqué la présence d'un petit escalier tout au fond du couloir, qui m'avait
fait penser qu'il y avait peut-être encore des chambres là-haut, car j'avais
été intrigué par un bruit qui venait du grenier, un bruit monotone qui
résonnait étrangement ce soir-là dans les couloirs de l'hôtel -- comme si
quelqu'un tapait à la machine dans sa chambre.
Car Biaggi se trouvait à l'hôtel en réalité, il ne pouvait être qu'à
l'hôtel s'il se trouvait à Sasuelo. Il avait dû prendre une chambre à l'hôtel
quelques jours avant mon arrivée et s'était isolé là complètement pour travailler
en se gardant évidemment de prévenir quiconque. Ce qui faisait que, non seu-
lement il savait que je me trouvais à Sasuelo, mais qu'il m'observait sans
doute de très près depuis mon arrivée, surveillant toutes mes allées et venues
avec d'autant plus de facilité qu'il se trouvait lui-même à l'intérieur de
l'hôtel. Car Biaggi avait dû me voir arriver à l'hôtel selon toute vraisem-
blance, et c'était lui en réalité qui s'était caché de moi pendant ces
quelques jours, ne sortant de sa chambre que quand il était sûr de ne pas
me croiser dans l'hôtel, alors que, dans le même temps, je croyais me cacher