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  1. Exploration des brouillons
  2. #02
  3. LRT_02_01_00035
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  • Tapuscrit corrigé
  • Tapuscrit

II. 35

très sombre de l'hôtel, et j'apercevais la réception au fond du couloir

qui était baignée par les reflets bleutés de la lumière de l'aquarium. Au

bout de quelques instants, je vis le patron apparaître dans le couloir qui

se dirigeait vers moi pour venir m'ouvrir la porte. Son pantalon de pyjama

flottait le long de ses cuisses et sa démarche était lente et pesante. Il

avait laissé la porte de sa chambre entrouverte derrière lui, et avait

allumé la veilleuse jaunâtre du couloir, qui jetait comme un halo de clarté

blafarde sur les murs du rez-de-chaussée. Il s'agenouilla au pied de la

porte pour la déverrouiller, et entrouvrit un battant pour me laisser passer.

Je le suivis dans le couloir sans dire un mot et je voyais sa veste de sur-

vêtement qui remontait légèrement dans son dos, laissant à nu un filet de

chair grasse entre le pantalon et la veste. Je m'engageai dans les escaliers

pendant qu'il regagnait sa chambre et, comme j'arrivais sur le palier du

premier étage, j'entendis une porte se fermer dans l'hôtel et la lumière

s'éteignit presque simultanément dans le couloir. Une minuterie se déclencha

aussitôt sur le palier, dont les pulsations résonnaient dans l'obscurité,

et il n'y avat pas d'autre bruit dans le couloir, seulement ce bercement

régulier de mécanisme d'horlogerie.

 Mon fils semblait dormir quand je rentrai dans la chambre. Je traversai

la pièce sans bruit, et je voyais sa petite tête dans la pénombre qui était

presque collée à la paroi du lit. La petite couverture et les draps étaient

tout sens dessus-dessous, et il tenait son phoque en peluche serré contre

sa poitrine. Il avait dû faire un petit cauchemar sans doute, qui l'avait

réveillé en pleine nuit, et il dormait la bouche ouverte maintenant, mon

petit bonhomme, les petits cheveux tout collés de sueur sur son front. J'eus

envie de le prendre dans mes bras, mais je me contentai de caresser doucement

son front, et je restai encore un instant près de lui à le regarder dormir.

Puis, j'allai fermer le volet et je m'allongeai tout habillé sur le lit. Il

n'y avait pas un bruit dans l'hôtel, et je songeai que le port devat être

désert à présent, dont les eaux lisses et paisibles faiblement éclairées par

la lune devaient onduler dans la pénombre avec la quiétude trompeuse de

l'eau qui dort.

II. 35

très sombre de l'hôtel, et j'apercevais la réception au fond du couloir

qui était baignée par les reflets bleutés de la lumière de l'aquarium. Au

bout de quelques instants, je vis le patron apparaître dans le couloir qui

se dirigeait vers moi pour venir m'ouvrir la porte. Son pantalon de pyjama

flottait le long de ses cuisses et sa démarche était lente et pesante. Il

avait laissé la porte de sa chambre entrouverte derrière lui, et avait

allumé la veilleuse jaunâtre du couloir, qui jetait comme un halo de clarté

blafarde sur les murs du rez-de-chaussée. Il s'agenouilla au pied de la

porte pour la déverrouiller, et entrouvrit un battant pour me laisser passer.

Je le suivis dans le couloir sans dire un mot et je voyais sa veste de sur-

vêtement qui remontait légèrement dans son dos, laissant à nu un filet de

chair grasse entre le pantalon et la veste. Je m'engageai dans les escaliers

pendant qu'il regagnait sa chambre et, comme j'arrivais sur le palier du

premier étage, j'entendis une porte se fermer dans l'hôtel et la lumière

s'éteignit presque simultanément dans le couloir. Une minuterie se déclencha

aussitôt sur le palier, dont les pulsations résonnaient dans l'obscurité,

et il n'y avat pas d'autre bruit dans le couloir, seulement ce bercement

régulier de mécanisme d'horlogerie.

 Mon fils semblait dormir quand je rentrai dans la chambre. Je traversai

la pièce sans bruit, et je voyais sa petite tête dans la pénombre qui était

presque collée à la paroi du lit. La petite couverture et les draps étaient

tout sens dessus-dessous, et il tenait son phoque en peluche serré contre

sa poitrine. Il avait dû faire un petit cauchemar sans doute, qui l'avait

réveillé en pleine nuit, et il dormait la bouche ouverte maintenant, mon

petit bonhomme, les petits cheveux tout collés de sueur sur son front. J'eus

envie de le prendre dans mes bras, mais je me contentai de caresser doucement

son front, et je restai encore un instant près de lui à le regarder dormir.

Puis, j'allai fermer le volet et je m'allongeai tout habillé sur le lit. Il

n'y avait pas un bruit dans l'hôtel, et je songeai que le port devat être

désert à présent, dont les eaux lisses et paisibles faiblement éclairées par

la lune devaient onduler dans la pénombre avec la quiétude trompeuse de

l'eau qui dort.

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II. 35

très sombre de l'hôtel, et j'apercevais la réception au fond du couloir

qui était baignée par les reflets bleutés de la lumière de l'aquarium. Au

bout de quelques instants, je vis le patron apparaître dans le couloir qui

se dirigeait vers moi pour venir m'ouvrir la porte. Son pantalon de pyjama

flottait le long de ses cuisses et sa démarche était lente et pesante. Il

avait laissé la porte de sa chambre entrouverte derrière lui, et avait

allumé la veilleuse jaunâtre du couloir, qui jetait comme un halo de clarté

blafarde sur les murs du rez-de-chaussée. Il s'agenouilla au pied de la

porte pour la déverrouiller, et entrouvrit un battant pour me laisser passer.

Je le suivis dans le couloir sans dire un mot et je voyais sa veste de sur-

vêtement qui remontait légèrement dans son dos, laissant à nu un filet de

chair grasse entre le pantalon et la veste. Je m'engageai dans les escaliers

pendant qu'il regagnait sa chambre et, comme j'arrivais sur le palier du

premier étage, j'entendis une porte se fermer dans l'hôtel et la lumière

s'éteignit presque simultanément dans le couloir. Une minuterie se déclencha

aussitôt sur le palier, dont les pulsations résonnaient dans l'obscurité,

et il n'y avat pas d'autre bruit dans le couloir, seulement ce bercement

régulier de mécanisme d'horlogerie.

 Mon fils semblait dormir quand je rentrai dans la chambre. Je traversai

la pièce sans bruit, et je voyais sa petite tête dans la pénombre qui était

presque collée à la paroi du lit. La petite couverture et les draps étaient

tout sens dessus-dessous, et il tenait son phoque en peluche serré contre

sa poitrine. Il avait dû faire un petit cauchemar sans doute, qui l'avait

réveillé en pleine nuit, et il dormait la bouche ouverte maintenant, mon

petit bonhomme, les petits cheveux tout collés de sueur sur son front. J'eus

envie de le prendre dans mes bras, mais je me contentai de caresser doucement

son front, et je restai encore un instant près de lui à le regarder dormir.

Puis, j'allai fermer le volet et je m'allongeai tout habillé sur le lit. Il

n'y avait pas un bruit dans l'hôtel, et je songeai que le port devat être

désert à présent, dont les eaux lisses et paisibles faiblement éclairées par

la lune devaient onduler dans la pénombre avec la quiétude trompeuse de

l'eau qui dort.

II. 35

très sombre de l'hôtel, et j'apercevais la réception au fond du couloir

qui était baignée par les reflets bleutés de la lumière de l'aquarium. Au

bout de quelques instants, je vis le patron apparaître dans le couloir qui

se dirigeait vers moi pour venir m'ouvrir la porte. Son pantalon de pyjama

flottait le long de ses cuisses et sa démarche était lente et pesante. Il

avait laissé la porte de sa chambre entrouverte derrière lui, et avait

allumé la veilleuse jaunâtre du couloir, qui jetait comme un halo de clarté

blafarde sur les murs du rez-de-chaussée. Il s'agenouilla au pied de la

porte pour la déverrouiller, et entrouvrit un battant pour me laisser passer.

Je le suivis dans le couloir sans dire un mot et je voyais sa veste de sur-

vêtement qui remontait légèrement dans son dos, laissant à nu un filet de

chair grasse entre le pantalon et la veste. Je m'engageai dans les escaliers

pendant qu'il regagnait sa chambre et, comme j'arrivais sur le palier du

premier étage, j'entendis une porte se fermer dans l'hôtel et la lumière

s'éteignit presque simultanément dans le couloir. Une minuterie se déclencha

aussitôt sur le palier, dont les pulsations résonnaient dans l'obscurité,

et il n'y avat pas d'autre bruit dans le couloir, seulement ce bercement

régulier de mécanisme d'horlogerie.

 Mon fils semblait dormir quand je rentrai dans la chambre. Je traversai

la pièce sans bruit, et je voyais sa petite tête dans la pénombre qui était

presque collée à la paroi du lit. La petite couverture et les draps étaient

tout sens dessus-dessous, et il tenait son phoque en peluche serré contre

sa poitrine. Il avait dû faire un petit cauchemar sans doute, qui l'avait

réveillé en pleine nuit, et il dormait la bouche ouverte maintenant, mon

petit bonhomme, les petits cheveux tout collés de sueur sur son front. J'eus

envie de le prendre dans mes bras, mais je me contentai de caresser doucement

son front, et je restai encore un instant près de lui à le regarder dormir.

Puis, j'allai fermer le volet et je m'allongeai tout habillé sur le lit. Il

n'y avait pas un bruit dans l'hôtel, et je songeai que le port devat être

désert à présent, dont les eaux lisses et paisibles faiblement éclairées par

la lune devaient onduler dans la pénombre avec la quiétude trompeuse de

l'eau qui dort.

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