II. 249
La dernière fois que j'avais vu Hélène, c'était à Paris, il y aonze douze
jours exactement, et nous avions fait l'amour ensemble pour la première fois.
Depuis, je ne l'avais plus revue. Nous nous étions ratés un soir dans une
brasserie où elle m'avait donné rendez-vous, ou plutôt je n'avais pas pu
me résoudrece soir-là à franchir les quelques mètres qui me séparaient
d'elle, car j'étais arrivé très en avancedans la brasserie ce soir-là ce soir-là et lorsque
elle arriva elle-mêmedans la brasserie, je ne bougeai pas, je ne saispas pourquoi, je demeuraiassis
assis immobile sur la banquetted'angle que j'occupais dans le fond de la salle. sans me manifester .
Elle jeta un coup d'oeil alentour sans me voir et alla prendre place à une
table près de la baie vitrée. Elle était vêtue d'un chemisier blanc et
d'une jupe verte ample et légère, ses lèvres et ses yeux étaient légèrement
maquillés et il y avait quelque chose de radieux et de simple dans son
visage qui me touchait. Elle m'attendit sans impatience, comme si elle
n'attendait personne, commanda un café en jetant de temps à autre un regard
tranquille à travers la baie vitrée. Puis, au bout d'une vingtaine de minutes
environ, elle sortit un livre de son sac et commença à lire. Je ne la quittais
pratiquement pas des yeux, apercevant son reflet de profil dans le miroir
qui me faisait face, et j'éprouvais le sentiment d'être idéalement présent
à ses côtés, beaucoup plus présentsans doute sûrement peut-être que si j'avais été réellement
à côté d'elle, car je me serais alorssûrement aussitôt sans doute sans doute aussitôt réfugié dans une
sorte d'absence intouchable et protectrice. D'une certaine manière, pourtant,
cela ne m'aurait pas déplu qu'elle m'eût soudain aperçu à l'improviste dans
la salle et qu'elle fût venue me rejoindre, je lui aurais souri sûrement,
les yeux baissés, et lui aurais reproché amèrement de m'avoir fait attendre
II. 249
La dernière fois que j'avais vu Hélène, c'était à Paris, il y aonze
jours exactement, et nous avions fait l'amour ensemble pour la première fois.
Depuis, je ne l'avais plus revue. Nous nous étions ratés un soir dans une
brasserie où elle m'avait donné rendez-vous, ou plutôt je n'avais pas pu
me résoudrece soir-là à franchir les quelques mètres qui me séparaient
d'elle, car j'étais arrivé très en avancedans la brasserie et lorsque
elle arriva elle-même, je ne bougeai pas, je ne sais pourquoi, je demeurai
assis sur la banquetted'angle que j'occupais dans le fond de la salle.
Elle jeta un coup d'oeil alentour sans me voir et alla prendre place à une
table près de la baie vitrée. Elle était vêtue d'un chemisier blanc et
d'une jupe verte ample et légère, ses lèvres et ses yeux étaient légèrement
maquillés et il y avait quelque chose de radieux et de simple dans son
visage qui me touchait. Elle m'attendit sans impatience, comme si elle
n'attendait personne, commanda un café en jetant de temps à autre un regard
tranquille à travers la baie vitrée. Puis, au bout d'une vingtaine de minutes
environ, elle sortit un livre de son sac et commença à lire. Je ne la quittais
pratiquement pas des yeux, apercevant son reflet de profil dans le miroir
qui me faisait face, et j'éprouvais le sentiment d'être idéalement présent
à ses côtés, beaucoup plus présentsans doute que si j'avais été réellement
à côté d'elle, car je me serais alorssûrement aussitôt réfugié dans une
sorte d'absence intouchable et protectrice. D'une certaine manière, pourtant,
cela ne m'aurait pas déplu qu'elle m'eût soudain aperçu à l'improviste dans
la salle et qu'elle fût venue me rejoindre, je lui aurais souri sûrement,
les yeux baissés, et lui aurais reproché amèrement de m'avoir fait attendre
II. 249
La dernière fois que j'avais vu Hélène, c'était à Paris, il y aonze douze
jours exactement, et nous avions fait l'amour ensemble pour la première fois.
Depuis, je ne l'avais plus revue. Nous nous étions ratés un soir dans une
brasserie où elle m'avait donné rendez-vous, ou plutôt je n'avais pas pu
me résoudrece soir-là à franchir les quelques mètres qui me séparaient
d'elle, car j'étais arrivé très en avancedans la brasserie ce soir-là ce soir-là et lorsque
elle arriva elle-mêmedans la brasserie, je ne bougeai pas, je ne saispas pourquoi, je demeuraiassis
assis immobile sur la banquetted'angle que j'occupais dans le fond de la salle. sans me manifester .
Elle jeta un coup d'oeil alentour sans me voir et alla prendre place à une
table près de la baie vitrée. Elle était vêtue d'un chemisier blanc et
d'une jupe verte ample et légère, ses lèvres et ses yeux étaient légèrement
maquillés et il y avait quelque chose de radieux et de simple dans son
visage qui me touchait. Elle m'attendit sans impatience, comme si elle
n'attendait personne, commanda un café en jetant de temps à autre un regard
tranquille à travers la baie vitrée. Puis, au bout d'une vingtaine de minutes
environ, elle sortit un livre de son sac et commença à lire. Je ne la quittais
pratiquement pas des yeux, apercevant son reflet de profil dans le miroir
qui me faisait face, et j'éprouvais le sentiment d'être idéalement présent
à ses côtés, beaucoup plus présentsans doute sûrement peut-être que si j'avais été réellement
à côté d'elle, car je me serais alorssûrement aussitôt sans doute sans doute aussitôt réfugié dans une
sorte d'absence intouchable et protectrice. D'une certaine manière, pourtant,
cela ne m'aurait pas déplu qu'elle m'eût soudain aperçu à l'improviste dans
la salle et qu'elle fût venue me rejoindre, je lui aurais souri sûrement,
les yeux baissés, et lui aurais reproché amèrement de m'avoir fait attendre
II. 249
La dernière fois que j'avais vu Hélène, c'était à Paris, il y aonze
jours exactement, et nous avions fait l'amour ensemble pour la première fois.
Depuis, je ne l'avais plus revue. Nous nous étions ratés un soir dans une
brasserie où elle m'avait donné rendez-vous, ou plutôt je n'avais pas pu
me résoudrece soir-là à franchir les quelques mètres qui me séparaient
d'elle, car j'étais arrivé très en avancedans la brasserie et lorsque
elle arriva elle-même, je ne bougeai pas, je ne sais pourquoi, je demeurai
assis sur la banquetted'angle que j'occupais dans le fond de la salle.
Elle jeta un coup d'oeil alentour sans me voir et alla prendre place à une
table près de la baie vitrée. Elle était vêtue d'un chemisier blanc et
d'une jupe verte ample et légère, ses lèvres et ses yeux étaient légèrement
maquillés et il y avait quelque chose de radieux et de simple dans son
visage qui me touchait. Elle m'attendit sans impatience, comme si elle
n'attendait personne, commanda un café en jetant de temps à autre un regard
tranquille à travers la baie vitrée. Puis, au bout d'une vingtaine de minutes
environ, elle sortit un livre de son sac et commença à lire. Je ne la quittais
pratiquement pas des yeux, apercevant son reflet de profil dans le miroir
qui me faisait face, et j'éprouvais le sentiment d'être idéalement présent
à ses côtés, beaucoup plus présentsans doute que si j'avais été réellement
à côté d'elle, car je me serais alorssûrement aussitôt réfugié dans une
sorte d'absence intouchable et protectrice. D'une certaine manière, pourtant,
cela ne m'aurait pas déplu qu'elle m'eût soudain aperçu à l'improviste dans
la salle et qu'elle fût venue me rejoindre, je lui aurais souri sûrement,
les yeux baissés, et lui aurais reproché amèrement de m'avoir fait attendre