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  1. Exploration des brouillons
  2. #02
  3. LRT_02_01_00250
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II. 250

vingt minutes. Elle aurait souri aussi, j'imagine, ou aurait émis quelque

réserve, ou m'aurait pris la main par-dessus la table, enfin quelque chose

se serait passé et j'aurais été contraint malgré moi d'accompagner le cours

des instants qui passaient, plutôt que de les imaginer toujours, dans un

mélange d'espérance et de crainte. A un moment qu'elle continuait de lire

devant la baie vitrée, elle releva la tête et regarda dans la salle dans

ma direction. Elle resta un instant sans bouger, et je crus qu'elle m'avait

aperçu. Mais non, elle finit par ranger son livre dans son sac et déposa

un chapelet de pièces pour payer son café. Il était dix heures moins cinq

quand elle quitta la brasserie -- et j'avais déjà envie de la revoir.

 La lampe de chevet était allumée sur la table de nuit de la chambre à

coucher de la maison de Sasuelo, et la faible lumière de l'abat-jour tombait

sur le couvre-lit et semblait nous isoler dans la pénombre de la pièce.

Hélène s'était recouchée aussitôt,qui elle était restée dans la chambre, et j'étais assis près d'elle sur le lit,

fumant une cigarette, dont je déposais la cendre avec circonspection dans

un cendrier bizarroïde que j'avais posé sur la couverture, ichtyoïde et

bleu clair, avec des écailles en porcelaine. Elle ne savait pas où se trou-

vait Biaggi, en réalité,m'expliquait-elle à voix basse, cela faisait cinq

joursmaintenant maintenant  qu'elle ne l'avaitpas plus  vumaintenant  , depuis le vingt-six octobre

trèsprécisément exactement, date à laquelle ils avaient appris la nouvelle de la mort

d'unde leurs de leurs  amiss et étaient rentrés ensemble à Paris pour assister aux

obsèques . Depuis, Biaggi ne lui avait plus donné de nouvelles et n'était

pas reparu dans l'appartement qu'ils occupaient à Paris, . et et eElle avait imaginé

qu'ilétait avait repris l'avion pour Sasuelo juste après l'enterrement  rentrérevenu  à Sasuelo  juste après l'enterrementsans prévenir personne , de sorte quece soir aujourd'hui,

quand elleavait pris l'avion était partie avait quitté Paris  était arrivée elle-même à Sasuelo, (car elle n'étaitrevenue  arrivée à Sasuelo que ce soir), elle avait pensé le retrouver ici en arrivant.,<d1> elleavait  pensaité   qu'elle allait le re  le retrouver ici en arrivant. et ,ce qui explique que  Elle n'avait trouvé personne maiscette nuit, cette nuit, elle était persuadéeque Biaggi se trouvait ici, à Sasuelo, et c'est pourquoi et c'est pourquoi, ce qui explique que cette nuit, que  elle pensait qu'elle allait leet  retrouverBiaggi  ici en arrivant, et c'est pourquoi,    

[d1]Car elle n'étaitrevenue rentrée  de Parisqu'aujourd'hui que ce soir, eEt c'est pourquoi, 

cette nuit,et  quand elle avait entendu du bruit dans la maison cette nuit  cette nuit,, elle n'avait

s'isoler pour , pour travailler peut-être,pour écrire,  s'isoler toute une semaine pour travailler, pas eu tellement peur finalement, seulement un instant, voyant monter quel-

qu'un à l'étage qui n'avait pas allumé la lumière, car elle pensait que

c'était Biaggi. Que c'était Biaggi qui rentrait. Car Biaggi devait se trouver

à Sasuelo, selon elle, puisqu'il n'était pas à Paris.| Biaggi devait même

II. 250

vingt minutes. Elle aurait souri aussi, j'imagine, ou aurait émis quelque

réserve, ou m'aurait pris la main par-dessus la table, enfin quelque chose

se serait passé et j'aurais été contraint malgré moi d'accompagner le cours

des instants qui passaient, plutôt que de les imaginer toujours, dans un

mélange d'espérance et de crainte. A un moment qu'elle continuait de lire

devant la baie vitrée, elle releva la tête et regarda dans la salle dans

ma direction. Elle resta un instant sans bouger, et je crus qu'elle m'avait

aperçu. Mais non, elle finit par ranger son livre dans son sac et déposa

un chapelet de pièces pour payer son café. Il était dix heures moins cinq

quand elle quitta la brasserie -- et j'avais déjà envie de la revoir.

 La lampe de chevet était allumée sur la table de nuit de la chambre à

coucher de la maison de Sasuelo, et la faible lumière de l'abat-jour tombait

sur le couvre-lit et semblait nous isoler dans la pénombre de la pièce.

Hélène s'était recouchée aussitôt, et j'étais assis près d'elle sur le lit,

fumant une cigarette, dont je déposais la cendre avec circonspection dans

un cendrier bizarroïde que j'avais posé sur la couverture, ichtyoïde et

bleu clair, avec des écailles en porcelaine. Elle ne savait pas où se trou-

vait Biaggi, en réalité,m'expliquait-elle à voix basse, cela faisait cinq

joursmaintenant   qu'elle ne l'avaitpas   vu , depuis le vingt-six octobre

trèsprécisément , date à laquelle ils avaient appris la nouvelle de la mort

d'unde leurs   amis et étaient rentrés ensemble à Paris pour assister aux

obsèques . Depuis, Biaggi ne lui avait plus donné de nouvelles et n'était

pas reparu dans l'appartement qu'ils occupaient à Paris,  et  elle avait imaginé

qu'ilétait   rentrérevenu  à Sasuelo  juste après l'enterrement , de sorte quece soir,

quand elleavait pris l'avion  elle  pensait     le retrouver ici en arrivant  

Car elle n'étaitrevenue rentrée  de Parisqu'aujourd'hui que ce soir, eEt c'est pourquoi, 

cette nuit,  quand elle avait entendu du bruit dans la maison, elle n'avait

 pas eu tellement peur finalement, seulement un instant, voyant monter quel-

qu'un à l'étage qui n'avait pas allumé la lumière, car elle pensait que

c'était Biaggi. Que c'était Biaggi qui rentrait. Car Biaggi devait se trouver

à Sasuelo, selon elle, puisqu'il n'était pas à Paris. Biaggi devait même

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  • Tapuscrit corrigé
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II. 250

vingt minutes. Elle aurait souri aussi, j'imagine, ou aurait émis quelque

réserve, ou m'aurait pris la main par-dessus la table, enfin quelque chose

se serait passé et j'aurais été contraint malgré moi d'accompagner le cours

des instants qui passaient, plutôt que de les imaginer toujours, dans un

mélange d'espérance et de crainte. A un moment qu'elle continuait de lire

devant la baie vitrée, elle releva la tête et regarda dans la salle dans

ma direction. Elle resta un instant sans bouger, et je crus qu'elle m'avait

aperçu. Mais non, elle finit par ranger son livre dans son sac et déposa

un chapelet de pièces pour payer son café. Il était dix heures moins cinq

quand elle quitta la brasserie -- et j'avais déjà envie de la revoir.

 La lampe de chevet était allumée sur la table de nuit de la chambre à

coucher de la maison de Sasuelo, et la faible lumière de l'abat-jour tombait

sur le couvre-lit et semblait nous isoler dans la pénombre de la pièce.

Hélène s'était recouchée aussitôt,qui elle était restée dans la chambre, et j'étais assis près d'elle sur le lit,

fumant une cigarette, dont je déposais la cendre avec circonspection dans

un cendrier bizarroïde que j'avais posé sur la couverture, ichtyoïde et

bleu clair, avec des écailles en porcelaine. Elle ne savait pas où se trou-

vait Biaggi, en réalité,m'expliquait-elle à voix basse, cela faisait cinq

joursmaintenant maintenant  qu'elle ne l'avaitpas plus  vumaintenant  , depuis le vingt-six octobre

trèsprécisément exactement, date à laquelle ils avaient appris la nouvelle de la mort

d'unde leurs de leurs  amiss et étaient rentrés ensemble à Paris pour assister aux

obsèques . Depuis, Biaggi ne lui avait plus donné de nouvelles et n'était

pas reparu dans l'appartement qu'ils occupaient à Paris, . et et eElle avait imaginé

qu'ilétait avait repris l'avion pour Sasuelo juste après l'enterrement  rentrérevenu  à Sasuelo  juste après l'enterrementsans prévenir personne , de sorte quece soir aujourd'hui,

quand elleavait pris l'avion était partie avait quitté Paris  était arrivée elle-même à Sasuelo, (car elle n'étaitrevenue  arrivée à Sasuelo que ce soir), elle avait pensé le retrouver ici en arrivant.,<d1> elleavait  pensaité   qu'elle allait le re  le retrouver ici en arrivant. et ,ce qui explique que  Elle n'avait trouvé personne maiscette nuit, cette nuit, elle était persuadéeque Biaggi se trouvait ici, à Sasuelo, et c'est pourquoi et c'est pourquoi, ce qui explique que cette nuit, que  elle pensait qu'elle allait leet  retrouverBiaggi  ici en arrivant, et c'est pourquoi,    

[d1]Car elle n'étaitrevenue rentrée  de Parisqu'aujourd'hui que ce soir, eEt c'est pourquoi, 

cette nuit,et  quand elle avait entendu du bruit dans la maison cette nuit  cette nuit,, elle n'avait

s'isoler pour , pour travailler peut-être,pour écrire,  s'isoler toute une semaine pour travailler, pas eu tellement peur finalement, seulement un instant, voyant monter quel-

qu'un à l'étage qui n'avait pas allumé la lumière, car elle pensait que

c'était Biaggi. Que c'était Biaggi qui rentrait. Car Biaggi devait se trouver

à Sasuelo, selon elle, puisqu'il n'était pas à Paris.| Biaggi devait même

II. 250

vingt minutes. Elle aurait souri aussi, j'imagine, ou aurait émis quelque

réserve, ou m'aurait pris la main par-dessus la table, enfin quelque chose

se serait passé et j'aurais été contraint malgré moi d'accompagner le cours

des instants qui passaient, plutôt que de les imaginer toujours, dans un

mélange d'espérance et de crainte. A un moment qu'elle continuait de lire

devant la baie vitrée, elle releva la tête et regarda dans la salle dans

ma direction. Elle resta un instant sans bouger, et je crus qu'elle m'avait

aperçu. Mais non, elle finit par ranger son livre dans son sac et déposa

un chapelet de pièces pour payer son café. Il était dix heures moins cinq

quand elle quitta la brasserie -- et j'avais déjà envie de la revoir.

 La lampe de chevet était allumée sur la table de nuit de la chambre à

coucher de la maison de Sasuelo, et la faible lumière de l'abat-jour tombait

sur le couvre-lit et semblait nous isoler dans la pénombre de la pièce.

Hélène s'était recouchée aussitôt, et j'étais assis près d'elle sur le lit,

fumant une cigarette, dont je déposais la cendre avec circonspection dans

un cendrier bizarroïde que j'avais posé sur la couverture, ichtyoïde et

bleu clair, avec des écailles en porcelaine. Elle ne savait pas où se trou-

vait Biaggi, en réalité,m'expliquait-elle à voix basse, cela faisait cinq

joursmaintenant   qu'elle ne l'avaitpas   vu , depuis le vingt-six octobre

trèsprécisément , date à laquelle ils avaient appris la nouvelle de la mort

d'unde leurs   amis et étaient rentrés ensemble à Paris pour assister aux

obsèques . Depuis, Biaggi ne lui avait plus donné de nouvelles et n'était

pas reparu dans l'appartement qu'ils occupaient à Paris,  et  elle avait imaginé

qu'ilétait   rentrérevenu  à Sasuelo  juste après l'enterrement , de sorte quece soir,

quand elleavait pris l'avion  elle  pensait     le retrouver ici en arrivant  

Car elle n'étaitrevenue rentrée  de Parisqu'aujourd'hui que ce soir, eEt c'est pourquoi, 

cette nuit,  quand elle avait entendu du bruit dans la maison, elle n'avait

 pas eu tellement peur finalement, seulement un instant, voyant monter quel-

qu'un à l'étage qui n'avait pas allumé la lumière, car elle pensait que

c'était Biaggi. Que c'était Biaggi qui rentrait. Car Biaggi devait se trouver

à Sasuelo, selon elle, puisqu'il n'était pas à Paris. Biaggi devait même

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