II, 270
à distance depuis leur table, tandis que
mon fils
*
,
imperturbable avec les
hommes (même assez froid et distant, je dois dire),
faisait du charme aux
femmes avec un culot qui me sciait de la part d'un
aussi petit roupignoulet.
Il faisait nuit dehors, et je m'attardai dans la
salle à manger de l'hôtel
après le dîner ce soir-là. J'avais sorti de ma
poche les quatre lettres que
j'avais prises la veille dans la boîte aux
lettres des
Biaggi
*
et je les
avais posées en vrac sur la table, les
regardant pensivement en fumant une
cigarette. Je me demandais ce que je
devais en faire car je ne parvenais
pas à me résoudre à les ouvrir, pas
plus qu'à les détruire du reste — tout
du moins détruire celle dans
laquelle était annoncée mon arrivée à
Sasuelo
*
.
Car je ne voulais plus,
maintenant, que l'on sache que je me trouvais à
Sasuelo
*
.
J'étais seul dans la salle à manger déserte,
de l'hôtel,
et le couvert était déjà débarrassé,
je finissais la dernière demi-bouteille
de vin blanc que j'avais
commandée
[D1]
je voyais le patron s'activer derrière la porte
entrouverte de
l'office.
Mon fils dormait maintenant, qui faisait
des nuits complètes depuis
que nous étions à
Sasuelo
*,
et je continuais de fumer en silence dans la salle à manger de
l'hôtel.
<#D1>
Ma table, qui se trouvait au fond de la pièce, jouxtait
une grande baie vitrée, derrière laquelle j'apercevais une terrasse déserte
dans la nuit, où
,
çà et là
,
s'étendaient quelques ombres très
sombres de tamaris.
Je
rangeai
remis
les lettres
dans ma poche
finalement, et
me levai pour regagner ma chambre
quittai la salle à manger
.
Toutes les lumières étaient déjà éteintes au rez-de-chaussée, à
part une
veilleuse jaunâtre qui brillait dans un angle du plafond, et la
porte de la
chambre des
patrons
*
était entrouverte dans le couloir. Je jetai
un coup
d'oeil à l'intérieur
au passage
en passant
, découvrant pour la première fois l'intimité
de leurs
appartements, une chambre toute simple en réalité, qui donnait de
plain-pied sur la route.
[D3]
Une chemise de nuit était pliée avec soin
sur
tandis qu'une paire de bas
l'oreiller
[d2]
du
un
grand lit en chêne
que
l'on
On
apercevait
<#D2>
dans l'entrebâillement
de la porte,
sur lequel
<#D3>
et une paire de bas foncés pendaient à l'abandon sur le
dossier
d'une chaise.
La patronne
*
était sans doute en train de faire sa
toilette
dans la petite salle de bain que les patrons* avaient aménagés pour
eux au
rez-de-chaussée. Je montai les escaliers et je m'apprêtais à regagner
ma
II, 270
à distance depuis leur table, tandis que
mon fils
*
,
imperturbable avec les
hommes (même assez froid et distant, je dois dire),
faisait du charme aux
femmes avec un culot qui me sciait de la part d'un
aussi petit roupignoulet.
Il faisait nuit dehors, et je m'attardai dans la
salle à manger de l'hôtel
après le dîner ce soir-là. J'avais sorti de ma
poche les quatre lettres que
j'avais prises la veille dans la boîte aux
lettres des
Biaggi
*
et je les
avais posées en vrac sur la table, les
regardant pensivement en fumant une
cigarette. Je me demandais ce que je
devais en faire car je ne parvenais
pas à me résoudre à les ouvrir, pas
plus qu'à les détruire du reste — tout
du moins détruire celle dans
laquelle était annoncée mon arrivée à
Sasuelo
*
.
Car je ne voulais plus,
maintenant, que l'on sache que je me trouvais à
Sasuelo
*
.
J'étais seul dans la salle à manger déserte,
et le couvert était déjà débarrassé,
je voyais le patron s'activer derrière la porte
entrouverte de l'office.
Mon fils dormait maintenant, qui faisait
des nuits complètes depuis
que nous étions à
Sasuelo
*,
et je continuais de fumer en silence dans la salle à manger de
l'hôtel.
Ma table, qui se trouvait au fond de la pièce, jouxtait
une grande baie vitrée, derrière laquelle j'apercevais une terrasse déserte
dans la nuit, où
çà et là
s'étendaient quelques ombres très
sombres de tamaris.
Je
rangeai
les lettres
finalement, et
me levai pour regagner ma chambre
.
Toutes les lumières étaient déjà éteintes au rez-de-chaussée, à
part une
veilleuse jaunâtre qui brillait dans un angle du plafond, et la
porte de la
chambre des
patrons
*
était entrouverte dans le couloir. Je jetai
un coup
d'oeil à l'intérieur
au passage
, découvrant pour la première fois l'intimité
de leurs
appartements, une chambre toute simple en réalité, qui donnait de
plain-pied sur la route.
Une chemise de nuit était pliée avec soin
sur
tandis qu'une paire de bas
l'oreiller
du
un
grand lit en chêne
que
l'on
apercevait
dans l'entrebâillement
de la porte,
et une paire de bas foncés pendaient à l'abandon sur le
dossier
d'une chaise.
La patronne
*
était sans doute en train de faire sa
toilette
dans la petite salle de bain que les patrons* avaient aménagés pour
eux au
rez-de-chaussée. Je montai les escaliers et je m'apprêtais à regagner
ma
II, 270
à distance depuis leur table, tandis que
mon fils
*
,
imperturbable avec les
hommes (même assez froid et distant, je dois dire),
faisait du charme aux
femmes avec un culot qui me sciait de la part d'un
aussi petit roupignoulet.
Il faisait nuit dehors, et je m'attardai dans la
salle à manger de l'hôtel
après le dîner ce soir-là. J'avais sorti de ma
poche les quatre lettres que
j'avais prises la veille dans la boîte aux
lettres des
Biaggi
*
et je les
avais posées en vrac sur la table, les
regardant pensivement en fumant une
cigarette. Je me demandais ce que je
devais en faire car je ne parvenais
pas à me résoudre à les ouvrir, pas
plus qu'à les détruire du reste — tout
du moins détruire celle dans
laquelle était annoncée mon arrivée à
Sasuelo
*
.
Car je ne voulais plus,
maintenant, que l'on sache que je me trouvais à
Sasuelo
*
.
J'étais seul dans la salle à manger déserte,
de l'hôtel,
et le couvert était déjà débarrassé,
je finissais la dernière demi-bouteille
de vin blanc que j'avais
commandée
[D1]
je voyais le patron s'activer derrière la porte
entrouverte de
l'office.
Mon fils dormait maintenant, qui faisait
des nuits complètes depuis
que nous étions à
Sasuelo
*,
et je continuais de fumer en silence dans la salle à manger de
l'hôtel.
<#D1>
Ma table, qui se trouvait au fond de la pièce, jouxtait
une grande baie vitrée, derrière laquelle j'apercevais une terrasse déserte
dans la nuit, où
,
çà et là
,
s'étendaient quelques ombres très
sombres de tamaris.
Je
rangeai
remis
les lettres
dans ma poche
finalement, et
me levai pour regagner ma chambre
quittai la salle à manger
.
Toutes les lumières étaient déjà éteintes au rez-de-chaussée, à
part une
veilleuse jaunâtre qui brillait dans un angle du plafond, et la
porte de la
chambre des
patrons
*
était entrouverte dans le couloir. Je jetai
un coup
d'oeil à l'intérieur
au passage
en passant
, découvrant pour la première fois l'intimité
de leurs
appartements, une chambre toute simple en réalité, qui donnait de
plain-pied sur la route.
[D3]
Une chemise de nuit était pliée avec soin
sur
tandis qu'une paire de bas
l'oreiller
[d2]
du
un
grand lit en chêne
que
l'on
On
apercevait
<#D2>
dans l'entrebâillement
de la porte,
sur lequel
<#D3>
et une paire de bas foncés pendaient à l'abandon sur le
dossier
d'une chaise.
La patronne
*
était sans doute en train de faire sa
toilette
dans la petite salle de bain que les patrons* avaient aménagés pour
eux au
rez-de-chaussée. Je montai les escaliers et je m'apprêtais à regagner
ma
II, 270
à distance depuis leur table, tandis que
mon fils
*
,
imperturbable avec les
hommes (même assez froid et distant, je dois dire),
faisait du charme aux
femmes avec un culot qui me sciait de la part d'un
aussi petit roupignoulet.
Il faisait nuit dehors, et je m'attardai dans la
salle à manger de l'hôtel
après le dîner ce soir-là. J'avais sorti de ma
poche les quatre lettres que
j'avais prises la veille dans la boîte aux
lettres des
Biaggi
*
et je les
avais posées en vrac sur la table, les
regardant pensivement en fumant une
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devais en faire car je ne parvenais
pas à me résoudre à les ouvrir, pas
plus qu'à les détruire du reste — tout
du moins détruire celle dans
laquelle était annoncée mon arrivée à
Sasuelo
*
.
Car je ne voulais plus,
maintenant, que l'on sache que je me trouvais à
Sasuelo
*
.
J'étais seul dans la salle à manger déserte,
et le couvert était déjà débarrassé,
je voyais le patron s'activer derrière la porte
entrouverte de l'office.
Mon fils dormait maintenant, qui faisait
des nuits complètes depuis
que nous étions à
Sasuelo
*,
et je continuais de fumer en silence dans la salle à manger de
l'hôtel.
Ma table, qui se trouvait au fond de la pièce, jouxtait
une grande baie vitrée, derrière laquelle j'apercevais une terrasse déserte
dans la nuit, où
çà et là
s'étendaient quelques ombres très
sombres de tamaris.
Je
rangeai
les lettres
finalement, et
me levai pour regagner ma chambre
.
Toutes les lumières étaient déjà éteintes au rez-de-chaussée, à
part une
veilleuse jaunâtre qui brillait dans un angle du plafond, et la
porte de la
chambre des
patrons
*
était entrouverte dans le couloir. Je jetai
un coup
d'oeil à l'intérieur
au passage
, découvrant pour la première fois l'intimité
de leurs
appartements, une chambre toute simple en réalité, qui donnait de
plain-pied sur la route.
Une chemise de nuit était pliée avec soin
sur
tandis qu'une paire de bas
l'oreiller
du
un
grand lit en chêne
que
l'on
apercevait
dans l'entrebâillement
de la porte,
et une paire de bas foncés pendaient à l'abandon sur le
dossier
d'une chaise.
La patronne
*
était sans doute en train de faire sa
toilette
dans la petite salle de bain que les patrons* avaient aménagés pour
eux au
rez-de-chaussée. Je montai les escaliers et je m'apprêtais à regagner
ma