II, 327
Car
devait se trouver à Sasuelo*, selon elle, puisqu'il n'était pas à Paris. [ Il
devait même se trouver dans le villageà Sasuelo* depuis le vingt-sept octobre, très
exactement, car si ne se trompait pas et qu'il était effectivement
revenu à Sasuelo* juste après l'enterrement, cela remontait à près d'une
semaine maintenant, et je songeai qu'il était donc là le jour de mon arrivée,
puisque je m'étais
installé à l'hôtel* dans la matinée du vingt-huit. De
sorte qu'il m'avait vu arriver dans le village* selon toute
vraisemblance,
et je me représentai alors que c'était lui en réalité qui s'était caché
de moi pendant ces quelques jours, évitant de sortir de chez lui ou ne
sortant
que la nuit quand il pensait ne pas me rencontrer dans le village*,
alors que, dans le même temps, je croyais me cacher moi-même et prenais
parallèlement le même type de préacautions pour éviter les parages de sa
maison* tant j'étais persuadé qu'ils s'y trouvaient tous les deux. Car
c'était en quelque sorte pour les voir que je m'étais rendu à Sasuelo*,
pour voir oui — même si j'avais tout fait pour
que mon séjour
s'achevât sans que j'eusse pu la voir.
Mais cette nuit, me demandais-je, où était-il cette nuit ?
avait les yeux entrouverts, la tête légèrement inclinée sur l'oreiller,
et elle me regardait, une main posée sur la mienne. Elle me dit à voix
basse qu'elle avait sommeil maintenant et me demanda la permission d'éteindre
la lumière. Nous parlâmes encore
un peu dans le noir, les mains enlacées,
et je continuais à fumer à côté d'elle, regardant l'extrémité incandescente
de ma cigarette qui brillait dans le noir et se
dilatait un instant chaque
fois que je tirais une bouffée. avait fermé les yeux et, sans les
rouvrir, à voix basse, presque tout endormie,
elle m'engagea à venir la
rejoindre dans sonle lit. J'éteignis très lentement ma cigarette dans le
cendrier et lui dis que je ne pouvais pas, non, qu'il fallait que je rentre
à l'hôtel*, et je me penchai sur elle pour lui baiser doucement le front (je
te prends Le Monde, hein, lui soufflai-je à voix bassedis-je doucement à l'oreille, j'ai
vu que tu l'avais amené). Elle sourit sans bouger et je la regardai sourire,
puis au moment où j'allais me lever, elle rouvrit les yeux et me regarda
II, 327
Car
devait se trouver à Sasuelo*, selon elle, puisqu'il n'était pas à Paris. Il
devait même se trouver dans le village depuis le vingt-sept octobre, très
exactement, car si ne se trompait pas et qu'il était effectivement
revenu à Sasuelo* juste après l'enterrement, cela remontait à près d'une
semaine maintenant, et je songeai qu'il était donc là le jour de mon arrivée,
puisque je m'étais
installé à l'hôtel* dans la matinée du vingt-huit. De
sorte qu'il m'avait vu arriver dans le village selon toute
vraisemblance,
et je me représentai alors que c'était lui en réalité qui s'était caché
de moi pendant ces quelques jours, évitant de sortir de chez lui ou ne
sortant
que la nuit quand il pensait ne pas me rencontrer dans le village*,
alors que, dans le même temps, je croyais me cacher moi-même et prenais
parallèlement le même type de préacautions pour éviter les parages de sa
maison* tant j'étais persuadé qu'ils s'y trouvaient tous les deux. Car
c'était en quelque sorte pour les voir que je m'étais rendu à Sasuelo*,
pour voir oui — même si j'avais tout fait pour
que mon séjour
s'achevât sans que j'eusse pu la voir.
Mais cette nuit, me demandais-je, où était-il cette nuit ?
avait les yeux entrouverts, la tête légèrement inclinée sur
, une main posée sur la mienne. Elle me dit à voix
basse qu'elle avait sommeil maintenant et me demanda la permission d'éteindre
la lumière. Nous parlâmes encore
un peu dans le noir, les mains enlacées,
et je continuais à fumer à côté d'elle, regardant l'extrémité incandescente
de ma cigarette qui brillait dans le noir et se
dilatait un instant chaque
fois que je tirais une bouffée. avait fermé les yeux et, sans les
rouvrir, à voix basse, presque tout endormie,
elle m'engagea à venir la
rejoindre dans son lit. J'éteignis très lentement ma cigarette dans le
cendrier et lui dis que je ne pouvais pas, non, qu'il fallait que je rentre
à l'hôtel*,
II, 327
Car
devait se trouver à Sasuelo*, selon elle, puisqu'il n'était pas à Paris. [ Il
devait même se trouver dans le villageà Sasuelo* depuis le vingt-sept octobre, très
exactement, car si ne se trompait pas et qu'il était effectivement
revenu à Sasuelo* juste après l'enterrement, cela remontait à près d'une
semaine maintenant, et je songeai qu'il était donc là le jour de mon arrivée,
puisque je m'étais
installé à l'hôtel* dans la matinée du vingt-huit. De
sorte qu'il m'avait vu arriver dans le village* selon toute
vraisemblance,
et je me représentai alors que c'était lui en réalité qui s'était caché
de moi pendant ces quelques jours, évitant de sortir de chez lui ou ne
sortant
que la nuit quand il pensait ne pas me rencontrer dans le village*,
alors que, dans le même temps, je croyais me cacher moi-même et prenais
parallèlement le même type de préacautions pour éviter les parages de sa
maison* tant j'étais persuadé qu'ils s'y trouvaient tous les deux. Car
c'était en quelque sorte pour les voir que je m'étais rendu à Sasuelo*,
pour voir oui — même si j'avais tout fait pour
que mon séjour
s'achevât sans que j'eusse pu la voir.
Mais cette nuit, me demandais-je, où était-il cette nuit ?
avait les yeux entrouverts, la tête légèrement inclinée sur l'oreiller,
et elle me regardait, une main posée sur la mienne. Elle me dit à voix
basse qu'elle avait sommeil maintenant et me demanda la permission d'éteindre
la lumière. Nous parlâmes encore
un peu dans le noir, les mains enlacées,
et je continuais à fumer à côté d'elle, regardant l'extrémité incandescente
de ma cigarette qui brillait dans le noir et se
dilatait un instant chaque
fois que je tirais une bouffée. avait fermé les yeux et, sans les
rouvrir, à voix basse, presque tout endormie,
elle m'engagea à venir la
rejoindre dans sonle lit. J'éteignis très lentement ma cigarette dans le
cendrier et lui dis que je ne pouvais pas, non, qu'il fallait que je rentre
à l'hôtel*, et je me penchai sur elle pour lui baiser doucement le front (je
te prends Le Monde, hein, lui soufflai-je à voix bassedis-je doucement à l'oreille, j'ai
vu que tu l'avais amené). Elle sourit sans bouger et je la regardai sourire,
puis au moment où j'allais me lever, elle rouvrit les yeux et me regarda
II, 327
Car
devait se trouver à Sasuelo*, selon elle, puisqu'il n'était pas à Paris. Il
devait même se trouver dans le village depuis le vingt-sept octobre, très
exactement, car si ne se trompait pas et qu'il était effectivement
revenu à Sasuelo* juste après l'enterrement, cela remontait à près d'une
semaine maintenant, et je songeai qu'il était donc là le jour de mon arrivée,
puisque je m'étais
installé à l'hôtel* dans la matinée du vingt-huit. De
sorte qu'il m'avait vu arriver dans le village selon toute
vraisemblance,
et je me représentai alors que c'était lui en réalité qui s'était caché
de moi pendant ces quelques jours, évitant de sortir de chez lui ou ne
sortant
que la nuit quand il pensait ne pas me rencontrer dans le village*,
alors que, dans le même temps, je croyais me cacher moi-même et prenais
parallèlement le même type de préacautions pour éviter les parages de sa
maison* tant j'étais persuadé qu'ils s'y trouvaient tous les deux. Car
c'était en quelque sorte pour les voir que je m'étais rendu à Sasuelo*,
pour voir oui — même si j'avais tout fait pour
que mon séjour
s'achevât sans que j'eusse pu la voir.
Mais cette nuit, me demandais-je, où était-il cette nuit ?
avait les yeux entrouverts, la tête légèrement inclinée sur
, une main posée sur la mienne. Elle me dit à voix
basse qu'elle avait sommeil maintenant et me demanda la permission d'éteindre
la lumière. Nous parlâmes encore
un peu dans le noir, les mains enlacées,
et je continuais à fumer à côté d'elle, regardant l'extrémité incandescente
de ma cigarette qui brillait dans le noir et se
dilatait un instant chaque
fois que je tirais une bouffée. avait fermé les yeux et, sans les
rouvrir, à voix basse, presque tout endormie,
elle m'engagea à venir la
rejoindre dans son lit. J'éteignis très lentement ma cigarette dans le
cendrier et lui dis que je ne pouvais pas, non, qu'il fallait que je rentre
à l'hôtel*,